« Faire fédération »

Nous avions fini par oublier de souhaiter de bonnes vacances.

Les enfants ont été une des premières populations confinées car c'est la population, de plus fort rassemblée au sein d'un établissement scolaire, la moins susceptible de mettre en œuvre les gestes barrière et dans la persévérance.

 

Le 11 mai 2020 est un objectif de réouverture des établissements scolaires, donc avec des aménagements et des adaptations possibles. C'est donc enfants, jeunes avec leurs parents, enseignants, personnels éducatifs et administratifs qui seront (qui dans les écoles, qui dans les collèges et les lycées, qui vers les crèches et les centres de loisirs) invités d'une manière ou d'une autre à reprendre le chemin de la vie collective. La moitié du pays est concernée.

 

La date du 11 mai 2020 génère chez les parents beaucoup d'inquiétudes bien que nous devons nous satisfaire que le service public de l'éducation nationale cherche à jouer son rôle social (des élèves ont été perdus depuis le début du confinement et la situation actuelle augmente les inégalités). Selon la FCPE nationale, beaucoup de parents ont partagé leur position : ils ne mettront pas leurs enfants à l'école s'ils estiment que les conditions du retour des enfants à l'école ne sont pas satisfaisantes en terme de sécurité sanitaire.

 

Le déconfinement progressif par territoire est une évidence, née du bon sens, et d'après les spécialistes de la santé.

 

Ceci étant, même si les effectifs d'une salle de classe sont réduits, peut-être « dédoublés » d'après le Premier Ministre (le 19 avril 2020), un établissement scolaire est par définition un lieu de promiscuité. Les entrées, les couloirs, les escaliers et plus généralement tous les espaces de cheminement transitoires occupés aux moments des intercours rassemblent les élèves sans que les gestes barrière ne puissent être respectés. Les salles de classe tout autant que les salles d'étude et les réfectoires ne permettent pas davantage le respect a minima des consignes sanitaires et gouvernementales ; même si seulement la moitié des places d'une salle de cours sont occupées, même avec un agencement et un plan de classe adaptés, la distance sociale préconisée d'un mètre (deux mètres selon d'autres préconisations) n'est guère possible. Et que dire des sanitaires de beaucoup d'établissements scolaires ? Le savon pourtant préconisé dans les manuels scolaires à tout le moins n'y a fait son apparition dans le meilleur des cas que depuis la rentrée des vacances d'hiver (2020...). Alors nous comprenons les craintes des parents d'élèves.

 

Et que dire des professeurs déjà très sollicités, après avoir été contraints de renouveler les pratiques pédagogiques ? Les professeurs n'ont pas joué un « double-jeu ». En gardant à la maison leurs propres enfants, le télétravail a représenté une surcharge. Va-t-on maintenant leur demander de doubler la mise face à des effectifs dédoublés ?

 

Dans ce contexte, nous n'avons guère d'autre choix que de faire confiance et pour la FCPE d'être un moteur d'idées notamment en espérant que la période de déconfinement n'aboutisse pas à une catastrophe sanitaire.

 

Puisque nous n'avons pas encore de muselière, exprimez-vous (contact@fcpe73.org + mobile FCPE de la Savoie 07 66 83 20 63) car la FCPE n'hésite pas à le faire auprès des instances. La période est l'occasion de donner tout son sens à l'expression « faire fédération ».

 

Avec nos encouragements.