
Le 11 mai 2020 envisagé au 27 avril : des hypothèses et des propositions de la FCPE de la Savoie
Ce texte de nature à décrire les modalités à compter du 11 mai 2020 envisageables à ce jour (envisageables à ce jour) des rentrées scolaires (écoles, collèges et lycées) est pour l'essentiel
à lire au conditionnel,
dans l'attente des directives du Premier Ministre et du Ministre de l'Education nationale.
Mais, chose certaine s'il en est, le 11 mai 2020 est programmé pour ouvrir un moment autant social que d'apprentissage. L'accompagnement à domicile pendant le confinement semble avoir globalement bien fonctionné, selon l'Institution.
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Nettoyage et remise en ordre de marche des établissements. Les personnels du Département sont disponibles pour la remise en marche des établissements. Les communes se préparent de leur côté, tout comme la Région.
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Désinfection quotidienne. Les désinfections des lieux de vie se feraient une fois par jour et il serait difficile de faire davantage selon l'Inspection académique. Ceci apparaît insuffisant pour la FCPE de la Savoie et pour le corps médical. Les enfants et surtout les plus petits sont connus pour ne pas rester à une même place : les tables, les chaises, les poignées, les interrupteurs, mais pas que, devront être désinfectés régulièrement.
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Organisation dans l'espace des cours. Une division (une classe) ne fréquenterait qu'une seule salle de classe la journée durant et c'est le professeur qui, en prenant les précautions sanitaires nécessaires, tournerait d'une salle à l'autre. Les emplois du temps seraient (seront) adaptés, puisque les emplois du temps des classes ne se révéleraient plus valables. Sur l'incitation de la FCPE de la Savoie, ne pourrait être institué dans les locaux qu'un seul sens de circulation dans les établissements scolaires pour éviter que les élèves ne se croisent.
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Équipements d’hygiène et de sécurité : les masques (modèles « grand public ») : distribution au personnel et « si possible » aux élèves : que peut justifier pareille discrimination odieuse ? Les salles de sciences qui seraient libérées du fait d'une moindre occupation des établissements viendraient compléter les toilettes comme points de lavage des mains. Cette idée n'est pas applicable aux écoles primaires. Les établissements scolaires apparaissent à ce jour mal (dans l'espace notamment) et sous-équipés pour un lavage régulier des mains dans la distanciation sociale. Il faudra proscrire le prêt de matériel entre les élèves.
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Restauration scolaire. Le Comité scientifique a conseillé que les élèves mangent à leur table dans la salle de classe : soit l'élève viendrait avec un pique-nique (des difficultés se poseraient), soit une entreprise locale fournirait des repas froids en salle de classe, voire en réfectoire (ce qui entraîneraient d'autres difficultés), puisque la restauration scolaire ne pourrait pas être opérationnelle. La question se pose, pour la FCPE de la Savoie, de savoir si la limitation de la présence des élèves à des demi-journées uniquement ne réglerait pas indirectement la question de la restauration scolaire, de ce fait, contournable (puisque les élèves rentreraient chez eux après la première demi-journée de cours de la journée ou en viendraient après la pause méridienne), laquelle néanmoins devait pallier des carences du confinement. Cette proposition ne pourrait pas faire l'unanimité puisque notamment les enfants ne fréquentant l'école qu'une demi-journée par jour, qui, s'agissant des jeunes, les garderaient l'autre demi-journée ? La rentrée par demi-journée, donc dans le cadre d'un déconfinement progressif, constituerait un progrès qui remplirait une partie du cahier des charges de la crise sanitaire. Il faut préciser qu'à ce jour, les prérequis sanitaires sont difficiles à concilier avec les impératifs sociaux et l'économie (qui est le « masque » du déconfinement, s'agissant ici d'une décision politique et non sanitaire).
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Internat. Leur réouverture serait si délicate qu'il semble qu'ils ne réouvriraient pas. En pareille hypothèse, il faudrait des transports adaptés aux internes.
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Transports scolaires. Les mesures de distanciation sociale sont si délicates dans les transports scolaires qu'il faudrait les multiplier (au préjudice malheureusement de l'environnement), selon les effectifs des élèves transportés attendus. Selon la FCPE de la Savoie, si les cours ne reprenaient que sur des demi-journées, le dédoublement des transports scolaires (les transports scolaires n'ont pas fonctionné durant près de deux mois : de ce fait des kilomètres n'ont pas été parcourus ; existerait-il, au-delà de la complication pour le transporteur, un réel coût supplémentaire, en doublant pendant 45 jours la capacité du ramassage scolaire ? ceci ne serait que faire réaliser sur un mois et demi les kilomètres épargnés durant deux mois), ajouté aux probables effectifs réduits, rendrait plus envisageables les gestes barrières dans les transports scolaires. Les cars auront-ils été désinfectés entre deux circuits ? surtout quand on sait que les transporteurs souvent enchaînent les circuits, ou primaire puis collégiens, ou collégiens puis lycéens...
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Les établissements via le Rectorat doivent identifier les professeurs disponibles. Quant au personnel de service, le Conseil départemental estime qu'un quart des effectifs serait susceptible de ne pas revenir en collège ; il s'agirait d'une contrainte supplémentaire alors que les besoins des services augmenteraient.
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Quels élèves rentreraient à partir du 11 mai 2020 ? Les élèves présentant des fragilités de santé seraient invités à ne pas revenir en cours. Soit les chefs d'établissement, soit Madame la Rectrice écrit aux familles pour connaître leurs intentions. La FCPE de la Savoie fait observer que, sans connaissance du cadre logistique et sanitaire proposé par l'Education nationale, les familles ne peuvent pas se déterminer à ce jour sur la rentrée physique des enfants au sein des établissements scolaires. La question de la rentrée des Grandes Sections aurait été moins évoquée ces jours. Nous pourrions envisager qu'il soit plus raisonnable que la rentrée des premiers élèves de primaire intervienne le jeudi 14 mai, le temps que les établissements parachèvent la préparation. Les enfants des soignants seraient accueillis indépendamment des niveaux de scolarité respectifs à partir du 11 mai 2020. Faire rentrer en premier lieu les enfants les plus à même de respecter les recommandations sanitaires, à savoir les plus grands, donc les lycéens et non les écoliers, aurait permis une phase de test de la rentrée 1.2. Les plus jeunes élèves auraient ensuite bénéficié tout autant que l'Institution et les collectivités territoriales locales (communes, Département, Région) de l'expérience acquise par les plus grands des élèves.
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Ajustement des horaires. Les chefs des établissements pourraient examiner des temps de récréation décalés comme des arrivées et des sorties successives (mais les transports scolaires et les attentes des parents d'élèves devant les établissements scolaires ne permettraient guère de rendre efficientes pareille mesure).
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Organisation pédagogique. Les équipes enseignantes la travailleront avec les directions des établissements. Mais, « il ne doit pas y avoir de double journée pour les enseignants », ce qui signifie qu'une fois les cours assurés aux élèves présents physiquement au sein de l'école, du collège ou du lycée, il ne doit pas être demandé aux professeurs d'assurer la continuité pédagogique pour les élèves ne se rendant pas dans l'établissement scolaire.
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Plusieurs journées de pré-rentrée successives selon les niveaux seraient envisagées.
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Une ou plusieurs demi-journée(s) d’accueil des élèves : partage et écoute des élèves (comment les enfants ont vécu le confinement ? violences intra-familiales ? enfance en danger ?) ; travail sur le COVID-19 ; transmission des nouvelles consignes de vie dans l'établissement ; présentation du travail pédagogique à envisager (les évaluations et les notations ne doivent pas [pas de conditionnel] se multiplier après le 11 mai).
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Le numérique. Le lien avec les familles perdurera avec les espaces numériques de travail.
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Les élèves qui resteraient chez eux : continuité pédagogique à domicile et dans l'établissement scolaire : ; il faut identifier les priorités à acquérir, selon les disciplines et entre les disciplines ; dimension culturelle, santé, sport citoyenneté et culturelle : les intervenants extérieurs devraient pouvoir revenir au sein des établissements scolaires.
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Une année « finalement » si particulière et nous savons que le premier trimestre de l'année prochaine sera différent aussi. Un travail différent a été réalisé pendant le confinement ; des enseignants estiment que des élèves se sont révélés pendant la période du confinement : entendons par là que des élèves se sont trouvés plus à l'aise en n'étant plus en groupe. Malheureusement des professeurs se sont révélés aussi en n'assurant pas la continuité pédagogique ; ils sont minoritaires. La FCPE de la Savoie fait observer que des élèves ont été perdus de vue pendant le confinement. Et comme nous le savons, mais peut-être hormis les parents concernés, sommes-nous seuls à le savoir, des enfants sont en difficulté (santé, scolaire, sociale, psychologique). Nous aurions pensé qu'il s'agissait du public prioritaire mais les priorités de la FCPE de la Savoie ne sont pas toujours partagées avec l'Education nationale...
Les observations complémentaires sont les bienvenues.
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